SUJET : Théorie de la papesse /Beith/nombre 2

Théorie  Papesse/Beith/Nombre 2

Éléments symboliques : Une femme mature assise sur un trône. Elle porte la tiare papale,  tenant en outre dans sa main gauche deux clefs et de sa main droite un livre entrouvert.

Dimension herméneutique : Renoncer aux revendications de l’ego( symbolisme de la fonction sacerdotale) pour mieux se mettre à l’écoute des impulsions de l’esprit  (symbolisme de la femme assise). 

Dimension anagogique :  Accueillir la puissance de l’esprit. 

L’injonction : S’intérioriser et utiliser son intuition. 

Éléments à développer :  Le sens de l’accueil et la contemplation.

Description de la lame :
Cet arcane met en scène une jeune femme assise, portant une tiare formée de deux cercles d’or surmontés d’un croissant de lune vers le haut. Elle tient sur ses genoux un livre entrouvert, sur lequel on aperçoit la figure de tao.  Dans sa main gauche elle tient  deux clés, une en argent et l’autre en or. Elle est vêtue d’une robe bleue recouvert d’un ample manteau rouge doublé de vert et liséré de jaune. Un voile blanc tombe sur ses épaules lui recouvrant totalement les cheveux. Une étoile blanche comportant quatre crois  est croisé sur sa poitrine.

Lorsque l’on regarde de plus près, derrière la papesse  un voile blanc doublé de jaune est également tendu entre deux colonnes ( une bleue et une rouge). Assise sur un trône, elle pose le pied droit sur un coussin vert, le pied gauche étant dissimulé par un pan de l’ample manteau rouge qui retombe sur le sol pavé de dalles alternativement blanches et noires.  Les accoudoirs du trône représentent deux sphinx, l’un noir et l’autre blanc. Toutefois, seul le sphinx noir est visible, le blanc étant dissimulé par le manteau.

Interprétation symbolique de l’arcane :
La papesse est assisse. Ce détail est très important puisqu’il évoque essentiellement une attitude de réceptivité. Cette posture est d’ailleurs parfaitement en accord avec le symbolisme du croissant de lune que l’on retrouve surmontant sa tiare. Le fait qu’elle capte les rayons du soleil, la Lune est un symbole par excellence de réceptivité. La lune captant à lumière du Soleil, elle représente l’esprit, la Papesse incarne une ouverture aux plans intérieurs. La position du croissant de lune orienté vers le haut, rappelle très clairement cette ouverture aux sphères célestes. Les deux autres cercles jaunes ornant la tiare, indiquent que la conscience ( symbolisé par la tête) est pleinement réceptive à cette lumière de l’esprit ( le nombre 2 étant un symbole de la réceptivité).  Et qu’elle est aussi une matrice accueillant cette force fécondante descendue du ciel ( ce que représente symboliquement la figure du cercle).

Elle cultive aussi le lâcher-prise renonçant ainsi aux revendications de l’ego ( du moi personnel) pour mieux se mettre à l’écoute des impulsions de l’esprit, c’est ce que représente le grand voile blanc dissimulant sa chevelure. Le fait d’avoir les cheveux cachés  correspond à un sacrifice, une renonciation volontaire ou imposée aux vertus, aux prérogatives, de sa propre personnalité.  Le voile dissimulant les cheveux indique clairement une capacité à taire les revendications du moi personnel  pour mieux se mettre au service de l’esprit( divinité). 

La présence de l’étole blanche croisé sur sa poitrine  rappel celle du prêtre pour signifier qu’il a fait une croix sur son moi personnel ( renoncement) pour se consacrer totalement au service de Dieu. L couleur blanche de l’étole précise que les grâces reçues du ciel doivent êtres mises au service des autres.  Les quatre croix évoquent les quatre éléments
( terre, eau, air, feu) ou en d’autres termes les  qualités fondamentales de l’être devenus pleinement réceptifs à la force divine.

Dans sa main gauche la papesse tient deux clés. Sur un plan symbolique, les clés représentent le pouvoir d’ouvrir et de fermer. Au nombre deux, elles nous précisent alors que la  conscience a désormais accès aux sphères spirituelles ( ouverte par la clef de couleur or) et au plan matériel ( la clef de couleur argent).  Les deux clés de la Papesse  représentent sa capacité à percevoir les mondes invisibles et visibles, mais aussi son pouvoir d’incarner pleinement la puissance divine tout en amenant le plan terrestre à participer aux réalités divines ( processus de dissolution et de sublimation).

La Papesse tient également un livre entrouvert dans sa main droite. Ceci signifie qu’elle accède maintenant au cœur de la réalité, d’un point de vue judéo – chrétien la nature profonde des choses. On peut aussi distinguer sur la couverture du livre une figure du tao, représentée par un cercle divisé par une ligne sinueuse en deux moitiés égales : une partie noire ( yin) aspect obscur, terrestre, négatif  ou le féminin et une partie blanche ( yang) aspect  et lumineux, céleste, positif, masculin).  Il est important de se rappeler que la juxtaposition  d’une moitié noire et d’une moitié blanche n’illustre pas un antagonisme entre les réalités terrestres ( yin) et les réalités célestes ( yang) mais elle implique au contraire, une complémentarité essentiellement de l’un par rapport à l’autre.  Si le ciel et la terre, le yin et le yang, se présentent comme différents, cette différence est toute relative puisqu’ils sont en fait l’expression d’un seul et même principe. Toutefois, ce principe unique d’où proc`de toute chose n’est pas visible. En effet, Dieu ne peut être  ni perçu, ni conçu, ni imaginé par l’humain. C’est pourquoi le Sepher ha Zohar  le désigne comme étant  le Mystérieux des Mystérieux  et l’Inconnu des Inconnus.

Sur l’arcane de la papesse, ce dit principe dont la compréhension ne peut être atteinte que par la voie de la négation, est dissimulée derrière le voile tendu entre les deux colonnes associées au trône ( le voile de couleur blanc, le rayonnement, doublée de la couleur or, et le trône ( ce voile est blanc, couleur du rayonnement, doublée de la couleur or, couleur de l’esprit).  Il ne faut toutefois, pas conclure que le yin et le yang sont illusion ( simple apparence) ils existent bel et bien du point de vue phénoménal. À ce titre, la lame de la Papesse insiste sur l’existence objective de ces deux principes ( dallage noir et blanc).

Selon Wirth, ce dernier mentionne 
[…] autour d’elle [La Papesse], un pavé aux dalles alternativement blanches et noires donne à entendre que toutes nos perceptions subissent la loi des contrastes. La lumière ne se conçoit que par opposition aux ténèbres; le bien nous serait inconnu sans mal; nous saurions apprécier le bonheur sans avoir souffert, etc. ( p. 80).

Les deux pans de la robe sont similaires à la  notion du yin et du yang ( polarité ).  Les deux colonnes érigées derrière la papesse signifient aussi  les polarités essentielles ( principe masculin et féminin), c’est–à- dire deux polarités primordiales.  Encore une fois Wirth mentionne […] Des deux colonnes, l’une est rouge et l’autre bleue. La première correspond au feu ( ardeur vitale, dévorante, activité mâle, Soufre des alchimistes) la seconde se rapporte à l’air ( souffle qui alimente la vie, sensibilité féminine, Mercure des Sages) p. 81. Toute  la création  découle ce cette dualité fondamentale.

Les deux sphinx ( noir et blanc)  ornant le trône de la papesse reprennent aussi le symbolisme des deux colonnes. Mais ce n’est pas l’unique raison de leur présence. Ils symbolisent l’énigme que doit résoudre l’humanité. Le sphinx a pour principale fonction d’amener l’humain à découvrir le sens de son existence. Le sphinx noir tant qu’a lui est visible, la question posée concerne uniquement le problème de l’incarnation et de sa signification.


Le personnage de la papesse incarne le principe féminin ( en raison du fait qu’il est une femme) mais il évoque également le principe masculin auquel  il est totalement réceptif.  La Papesse est un emblème privilégié de la création pleinement investie par la puissance divine. Elle incarne la puissance de l’esprit ( robe bleue) qu’elle exprime sur le plan terrestre ( manteau rouge et liséré de jaune) et par le biais privilégié des valeurs cardiaques ( cœur) celle de l’amour ( la doublure verte du manteau). Elle accueille la puissance divine car elle accède elle –même aux réalités divines et s’y unit étroitement. Elle n’appartient plus au monde profane mais elle est véritablement consacrée.

Comme vous avez remarqué la Papesse pose  le pied droit sur un coussin de couleur vert. Le vert est la couleur étroitement liée au processus de régénération. Le pied représente symboliquement une capacité à s’investir sur le plan terrestre.  D’où provient l’expression … avoir les pieds sur terre.  Ou son contraire perdre pied.. s’emploie lorsqu’un individu perd le contact avec la réalité qui l’entoure.


Le pied droit évoque un investissement positif. Évolutif alors que le pied gauche indique une perspective de régression. En posant le pied droit sur le coussin vert, la papesse enseigne qu’en cultivant une attitude d’accueil face à la puissance divine, toute action dans le monde d’inscrit dans une dynamique d’élévation vers les plans subtils( le sol) contribuant ainsi à la régénération du monde.
Le fait  que son pied gauche soit dissimulé, elle se garde bien de toute tendance à vouloir s’affirmer en tant que personnalité.

Chapitre II
La  papesse :L'intuition

Mouvement de la carte
Je sais ce qui se révèle en moi ( Le senti).

Mots-clés

Le secret, l’attente, la réserve, les connaissances inspirées ( le savoir) , le silence, le mutisme et le passif. L’observation.

La symbolique : Le livre et la croix.

Un livre sacré qui révèle notre savoir. C’est à l’intérieur que nous pouvons lire les grandes lignes de notre histoire et dans le silence que la lumière christique de la croix se révèle  à nous.


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Votre attitude intérieur

·Vous avez besoin de prendre une distance et cela vous rend  songeur.

·Vous êtes à l’étape d’observation et  vous n’avez  pas le goût de bouger; cette lenteur est bénéfique.

·Votre intuition et votre senti seront vos alliés dans ce scénario; soyez à l’écoute  de votre âme.

·Le silence vous aidera a voir plus clair en vous. Ne rien  précipiter serait la clé.

·La vérité  que vous recherchez n’est pas apparente, elle est inscrite dans votre savoir ( votre livre intérieur). Votre senti fera le reste, contactez-le.
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Votre extérieur

·Vous avez attiré un événement ou une expérience qui s’annonce en lenteur et en douceur.

·Vous êtes devant une personne qui est très secrète et préfère observer pour le moment.

·Des aspects cachés vous laissent dans le questionnement. On ne vous dévoile pas toute la vérité.

·Il manque encore des éléments dans cette affaire. Une attente serait souhaitable.

·Comme dans une accouchement, des étapes suivront leur gestation normale.
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  Atmosphère

·Une  atmosphère de silence vous laisse songeur

·Des secrets planent à votre insu, Vaut mieux attendre avant d’agir.

·Des mystères voilent une partie de la vérité. Votre senti aura le dernier mot dans cette affaire

·La situation demande de prendre du recul en ce moment. Vaut mieux être en observation.

·Votre intuition sera appréciée dans cette situation. Fiez-vous à elle avant d’entreprendre quoi que se soit. .

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Le résultat

·Le résultat de votre scénario va bon train : lentement mais sûrement.

·Votre intention sera très importante à préciser avant d’entreprendre cette expérience.

·Les étapes de maturation seront respectées même si elles se développent lentement, faites confiance.

·Pour vous permettre de mieux observer, un retrait ou un recul ferait toute la différence.

·Le silence est l’attente feront avancer la bonne marche de cette expérience.

Note :Pour cette carte dont le mouvement est plutôt neutre, il est à conseiller de l’associer avec les mouvements du centre ( positon 5 et 6).

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Mouvement pour activer le résultat. ·

Respectez les étapes de maturation et d’intériorisation.

·Faites confiance à votre intuition, votre senti : contactez-le.

·La solution est à l’intérieur de vous; vous la trouverez dans le calme et le silence.

·Retirez-vous de cette expérience pour mieux vous observez et vous regarder.

·Vous avez le savoir qu’il vous faut. Faites confiance à ce potentiel intérieur qui mijote en vous.