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SUJET : L'expression du jour.... expliquée

L'expression du jour.... expliquée il y a 16 ans 3 mois #52543

  • marylena
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bonsoir,



Avoir un nom à coucher dehors :


Avoir un nom très difficile à prononcer et/ou à retenir.


Aujourd'hui, que vous vous appeliez Andreszjw Kraszwieskichigawa ou Hildegarde von Geschwätzschwarzwaldzahnartz, on vous accepte à l'hôtel sans aucune difficulté.

Mais autrefois, au Moyen Âge et bien après, en ces temps reculés où les sirènes des patrouilles de police ne résonnaient pas encore, où il était impossible de mettre deux litres de super dans sa mobylette (à condition d'en avoir inventée une) et où les brigands troussaient la gueuse et détroussaient le gueux, les aubergistes étaient d'un naturel extrêmement méfiant.

Une fois la nuit tombée, pour se faire admettre dans une auberge, il fallait montrer patte blanche, c'est-à-dire d'abord énoncer son patronyme. Et celui qui n'avait pas un nom très 'chrétien' avait de fortes chances de se voir éconduire et de devoir passer son chemin ou coucher à l'écurie.
(Ensuite, une fois admis, la tenue vestimentaire et la noblesse du nom avaient leur importance pour l'affectation des plus belles ou plus inconfortables chambres)

Quand on sait que les auberges étaient nettement moins répandues que les hôtels ou motels aujourd'hui et qu'il y avait de très faibles probabilités de pouvoir se faire prendre en stop pour tenter de se faire accepter au suivant, celui ayant un nom à coucher dehors avait intérêt à avoir de quoi bien se couvrir pour passer la nuit.


maryléna
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L'expression du jour.... expliquée il y a 16 ans 3 mois #52573

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bonsoir,


Avoir du pain sur la planche :


Avoir beaucoup de travail, de tâches à accomplir.


Avant le début du XXe siècle, cette expression voulait dire tout autre chose, puisqu'elle signifiait "avoir des ressources pour l'avenir, être assuré de ne manquer de rien".
L'image s'explique à l'époque où le pain pouvait être conservé longtemps avant d'être mangé et où avoir de nombreuses miches posées sur leurs planches de stockage, c'était avoir de quoi tenir un moment.

Le fait que l'expression a changé de sens peut s'expliquer de deux manières.

La fin de ce pain 'de longue durée' remplacé progressivement par le pain que nous achetons chaque jour à la boulangerie y a probablement aidé.
On a pu alors imaginer les pains crus que le boulanger pose d'abord sur une planche après les avoir façonnés, avant de les mettre au four.
S'il est au début de son travail de cuisson, cet homme a 'des pains ou du pain sur la planche' avant de l'avoir entièrement terminé.

L'autre explication vient de Claude Duneton.
Elle remonterait d'abord à une expression argotique utilisée par les voyous, "la planche au pain", qui désignait le tribunal (par allusion à sa position élevée comme les planches où le pain était conservé).
En plus, à cette époque de royauté, "manger le pain du roi" cela voulait dire être en prison ou aux galères (ou à l'armée), le pain étant fourni gratuitement par l'État, donc le roi.
La combinaison de ces deux expressions a fait que les voyous ont assimilé les années de galère ou de bagne gentiment distribuées par le tribunal (des sortes de rations) à autant de "pains sur la planche", ces derniers prenant alors le sens de 'corvées', là où auparavant ils avaient le sens de 'ressources'.

bonne soirée

maryléna
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L'expression du jour.... expliquée il y a 16 ans 3 mois #52859

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bonjour,


« Tirer sur l'ambulance » :


Accabler quelqu'un qui est dans une situation désespérée.
S'acharner sur quelqu'un que le sort a déjà beaucoup éprouvé.


L'image de cette expression est très explicite : une ambulance transporte généralement un malade ou un blessé. Alors vouloir tirer sur l'ambulance, ce n'est certainement pas pour en accélérer la guérison du passager, mais plutôt avec l'intention de l'achever complètement[1].

Cette expression, très employée dans les milieux politiques, date du XXe siècle puisqu'elle est due à Françoise Giroud ().

Elle s'emploie aussi sous une forme négative comme "ne tirez pas sur l'ambulance" pour dire quelque chose comme "vous voyez bien qu'il est déjà dans une situation difficile, ce n'est pas la peine de l'enfoncer encore plus".

[1] D'aucuns diront que cela peut partir d'un bon sentiment : vouloir achever les souffrances du blessé. Mais c'est très rarement le cas.

maryléna
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